Hier matin, mon fils de 6 ans et sa sœur de 10 ans vont comme tous les jours de la semaine à l'école. Vers 9h, je reçois un coup de fil de la directrice qui me dit que mon fils est malade, il a mal au ventre. Ok, je vais le chercher illico, et on va avec mon épouse le conduire chez le médecin qui pousse à 2 mains (elle serait mieux en vétérinaire celle-là) un peu partout sur le ventre de mon gamin, en écoutant ses aïe ouille , pour finalement dire qu'elle ne sait pas ce qu'il a et qu'il vaut mieux aller aux urgences à la clinique.
Aux urgences, salle d'attente, pas trop longtemps, on nous appelle, on nous guide vers une pièce où l'on installe mon fils, et on attend. Une infirmière étudiante (c'est toujours rassurant), vient ouvrir le dossier en nous posant quelques questions. Attente. Un médecin vient, nous pose les mêmes questions, pousse sur le ventre de mon fils, écoute se aïe, ouille et se demande quoi. Ce n'est pas l'appendicite vu que la douleur est localisée à gauche. Bon, on va faire une prise de sang, une analyse d'urine et une échographie. On attend. Une nouvelle infirmière (pas étudiante ouf) vient poser les questions, installer un cathéter, fait la prise de sang, d'urine.... et on attend... une infirmière vient nous chercher pour aller à l'échographie, elle nous emmène vite à la salle d'attente des échographies... et on attend. Finalement, c'est à nous on rentre, la radiologue nous accueille, pose les questions, fait l'écho, ne voyant rien d'anormal, cherche, cherche et à chaque passage du capteur sur le ventre de mon fils aïe,ouille... finalement, elle va chercher un autre radiologue, pour confirmer son diagnostic... re échographie et rien ! Bon, on retourne dans la première pièce... et on attend, je demande un anti-douleur pour mon fils, et on attend et on attend... ah, le médecin apparaît et du fait que l'écho ne montre rien, que les analyses ne montrent rien, il est embêté, se dit qu'il faudra peut-être ouvrir pour voir... et demande à ce que le chirurgien voit mon fils... on attend. On attend, et enfin, le chirurgien... qui pose les questions, pousse sur le ventre de mon fils aïe ouille... Bon, il ne voit rien et suggère de le garder la nuit en observation. On va nous trouver une chambre en pédiatrie... et on attend... 15 minutes passent et mon fils n'a plus mal, mais plus du tout. Je peux pousser à trois mains sur son ventre, il ne sent plus du tout la douleur, plus de aïe ouille. Il peut à nouveau marcher sans se tordre de douleur, il saute, gambade... et on attend. Ah, on nous conduit à sa chambre où l'on attend, ma femme restera avec lui pour la nuit. Une pédiatre passe nous pose les questions rituelles, pousse sur son ventre, pas de aïe ouille, elle constate qu'il va super bien, nous dit qu'on fera de nouvelles analyses le lendemain. Mon fils est là depuis 10h45, sans boire ni manger. Allez, vers 17 heures, il reçoit un bon petit repas... et puis on attend mon épouse qui est rentrée chercher de quoi s'occuper tous les 2, et de quoi passer la nuit. Elle revient, j'attends encore un peu, et vers 20h, je rentre chez moi... seul. Ma fille est chez une copine.
Le lendemain, à la clinique, après une nuit honnête, lever à 7h, pour attendre un pédiatre qui passe à 11 heures, pose les questions, pousse sur son ventre pour finalement dire que vu qu'il est ok, on va seulement examiner ses urines... et ils sont libérés vers 14 heures après avoir attendu les résultats de l'analyse d'urine.
Mon fils, lui, il a été étonnant, courageux, aucune crainte de l'aiguille pour la prise de sang, je devais lui dire de crier si on lui faisait mal, sinon, il restait stoïque sous les mains de ses bourreaux docteurs. A part la douleur vite oubliée, il trouve que la clinique, c'est un peu comme des vacances à l'hôtel. Nous, soulagés, ce n'était "rien"... ouf.