J'étais seul devant la télé, un ordi sur les genoux. Seul parce que les enfants dormaient, et ma femme était au boulot (ceux qui suivent ce blog savent qu'elle travaille parfois la nuit). Et le jeudi mercredi, y'a pas grand chose, à la télé. J'aurais pu l'éteindre, mais ça, c'est encore parfois un peu dur, et rester devant l'ordi... bof, je fais déjà ça en journée. J'aurais pu prendre un livre, mais ça, je fais après un peu de télé. J'ai donc regardé "Sœur Thérèse point fr, point com Gérard .com". Et bien, parfois, ça fait du bien, c'est con, bon enfant... mais vachement moins sinistre qu'un Maigret, et plus délassant qu'une série américaine de dépeçage de cadavres. Bon, on peut regarder un ouch ouch aïe aïe(oui, c'est le bruit que fait Gaïa quand on la martyrise) de Nicolas Hulot, mais ça aussi, c'est déprimant. Oui, dans les émissions de ce genre, on vous montre des endroits superbes qu'on ne verra de toutes façons jamais en vrai et ce pas seulement parce qu'on n'a pas le pognon, mais surtout parce que ces paradis n'existeront plus, du moins en tant que tel. Bah, c'est pas ça hein, parfois, il suffit de regarder autour de soi, et ptet qu'il est là aussi le paradis... pas toujours besoin d'aller le chercher en montgolfière au dessus de l'Australie. Oui, mais faut bien regarder, par dessus le bac à linge à repasser, la pile de papiers à trier, les brols à ranger...

Tout à l'heure, j'étais sur une voie rapide, sur laquelle, en Belgique, la vitesse est limitée à 120 km/h. Si le matin, quand les cons qui sont pressés d'arriver à l'heure au boulot, parce qu'ils ont trop traîné au plumard ou sous la douche, comme tous les matins, et qui donc doivent rouler à 140 ou plus pour avoir l'impression qu'ils vont compenser le retard pris ou parce qu'ils ont l'impression d'être les maîtres de la route dans leurs chars (qui est pus gros que le tien), toi tu roules à moins de 120 et que tu veux quand même dépasser un camion lourdement chargé et qui peine à 100 km/h dans une côte... alors là, ben faut faire gaffe... parce que la route n'est plus à toi, mais bien au con pressé. Alors, lui, il te fonce dessus avec moults appels de phares, en espérant que tu te rabattes sur le camion (?), que tu passes la 4e pour accélérer et le laisser passer sur sa route (?). Ben non, moi, je ne fais pas ça, je continue. Et lui, il râle et y'a plus que 2 m entre sa voiture et la sienne... alors ? Ben moi, je touche ma pédale de frein pour que s'allument mes feux stop, sans pour autant freiner... et lui, il a un coup d'adrénaline... et la distance entre les 2 voitures redevient tout à coup raisonnable... mais, une fois remis de ses émotions, il se rapproche à nouveau... pour me faire la bise ? Bon pendant ce temps là, le camion est dépassé, et je peux me rabattre pour laisser passer le gros con... Mais lui, il n'était pas content, alors, il s'est rabattu également, mais devant moi et a brûlé ses 4 pneus sur l'asphalte, dans un joli bruit, et puis s'en est allé. Comme je roulais nettement moins vite que lui, ça ne m'a même pas fait ralentir, alors, il avait l'air encore plus con...
Et hier, je voyais une émission sur ARTE où l'on parlait de l'homme hydrocarbure dont le temps était bientôt terminé, faute d'hydrocarbure et que pour préparer la transition, le seul moyen, c'est d'économiser l'énergie, pour avoir plus de temps... ben lui, ce con pressé, il a tout compris. Le hic, c'est qu'il n'est pas le seul sur la route.